MUSIQUE
Les 11 meilleures chansons de The 1975
Pourquoi avoir un top 10 quand on peut en avoir un de plus ? Nous prenons le catalogue entier de The 1975 pour classer leurs meilleurs morceaux !
Canalisant les échos du passé de vilain garçon du rock à travers une mentalité moderne et sensible (avec une bonne dose d’ironie), The 1975 continuent de secouer le monde de l’indie pop. Formé alors qu’ils étaient encore à l’école et mené par Matty Healy, le groupe est attiré par l’éclat néon des années 80, tout en étant aussi à l’aise pour créer des ballades atmosphériques feutrées que pour électriser les scènes de stades.
Avec une nouvelle tournée massive annoncée pour 2024, nous passons au crible les cinq albums du groupe de Manchester pour classer les 11 meilleures chansons de The 1975.
11. « Frail State Of Mind »
Pas typique pour les 1975, mais la qualité pop tremblotante dans la voix de Healy convient parfaitement au rythme de style garage, avec cette ligne vocale répétée rappelant des artistes tels que Caribou ou Bonobo. La trompette lointaine que l’on peut entendre est due au regretté Roy Hargrove des Soulquarians, qui, à l’apogée du néo-soul et du hip-hop, a travaillé avec des artistes comme D’Angelo et Questlove.
10. « When We Are Together »
Une superbe ballade acoustique qui évoque presque « Cannonball » de Damien Rice croisant Phoebe Bridgers ou Pinegrove, tous deux devenus clairement des influences majeures pour le groupe ces dernières années. Enregistré et situé à New York (« Elle a dit : « Central Park est Sea World pour les arbres » »), ce morceau mélancolique et délicat se remémore les moments qui restent de relations passées, comme l’odeur d’une bougie parfumée que Healy ne parvient pas à ôter de son sac.
9. « Looking For Somebody (To Love) »
Lancé avec une intro nerveuse à la manière de « All My Friends », « Looking For Somebody (To Love) » de leur dernier album représente The 1975 à leur manière la plus Springsteen, avec ses guitares joyeuses, son rythme motorique rapide et ses saxophones enthousiastes. Mais derrière sa façade de danse avec les amis se profile une histoire bien plus sombre et menaçante.
8. « She’s American »
Un autre morceau de pop synthé des années 80, « She’s American », est une ode à l’amour transatlantique en opposant des clichés culturels : « Si elle dit que je dois me faire refaire les dents / Alors elle est si américaine. » L’un de leurs morceaux les plus lustrés à ce jour, il repose sur les grattages rapides et étouffés de la guitare dans les couplets.
7. « Part Of The Band »
Collaboration avec Jack Antonoff et Michelle Zauner de Japanese Breakfast, « Part Of The Band » était le premier avant-goût du cinquième album du groupe, Being Funny In A Foreign Language. Sans refrain discernable, le morceau était un choix intéressant en tant que single principal. Loin du clinquant des années 80 des sorties précédentes, ici la chanson est menée par l’interaction des cordes, des rythmes de battements cardiaques, des percussions nettes, des guitares acoustiques et des éclats intermittents de cuivres.
6. « Paris »
À travers un brouillard de glace flottant doucement, avec des ombres de consommation de drogue, de tromperie et de pire menaçant de ruiner les instrumentaux insouciants, la ville de l’amour émerge pour Healy comme la Tour Eiffel dans une nuit brumeuse.
5. « Love Me »
Le premier single de I Like It When You Sleep… (raccourci ici car, eh bien, c’est un peu long à dire) est un tube funk-pop à la Prince qui se moque du narcissisme de la pop : « Ohh! Continue juste de regarder! / Regarde! Regarde! Regarde! ». C’est amusant mais chaotique, alors que Healy commence à affûter son esprit et à explorer les esthétiques des années 80 qui deviendraient bientôt une caractéristique essentielle du groupe.
4. « Sincerity Is Scary »
Sur ce morceau jazzy inspiré par le hip-hop, Healy vise son propre personnage, le persona pour laquelle il est devenu connu et les insécurités qu’il a accumulées par la suite : « Et l’ironie va bien, je suppose / La culture est à blâmer / Tu essaies de masquer ta douleur de la manière la plus postmoderne possible ». Cela pourrait être la brise de ces cors aériens et de ce rythme décalé, mais cela semble être un vent de fraîcheur.
3. « I Always Wanna Die (Sometimes) »
Ce qui commence comme un peu de pop rock des années 90 révèle rapidement des ambitions plus grandes en se transformant en un classique élégant du britpop avec une qualité cinématographique qui donne des frissons. Les cordes du légendaire arrangeur et compositeur David Campbell sont spectaculaires et rendent justice à la tonalité sombre et confessionnelle au cœur de la chanson.
2. « Somebody Else »
« Somebody Else » est un rejet chatoyant et sensuel – et finalement une acceptation – d’un(e) ex-partenaire récent(e) qui passe à autre chose et rencontre quelqu’un d’autre. Dépourvu des références culturelles spirituelles de son style d’écriture habituel, le tir direct de Healy sur ce hit de synthwave rebondissant cible vraiment le pincement aigu et relatable.
1. « Love It If We Made It »
Un patchwork fragmenté de clips d’actualités, de citations et d’indices culturels qui capture le fin des années 2010 comme un flash stroboscopique, « Love It If We Made It » est délivré avec la force explosive d’un pistolet Nerf au visage. La voix de Healy est au bord de crier tout le temps, ajoutant à ce qui ressemble à une énergie anxiogène progressant régulièrement vers le refrain, une explosion d’optimisme qui parachève l’ensemble.
Retrouvez The 1975 en concert en France à Paris le 1er mars 2024 pour leur tournée Still at Their Very Best !
